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Vol avec violences ou menaces

Les vols avec violences ou menaces sont des atteintes qui laissent des traces chez les victimes. À commencer par les séquelles physiques : en moyenne entre 2011 et 2018, un quart des victimes (23 %) déclarent présenter des fractures ou des blessures physiques à la suite de l’incident. Une victime sur sept (15 %) a déclaré avoir été examinée par un médecin. Néanmoins, la très grande majorité (94 % en moyenne entre 2011 et 2018) n’a pas reçu d’incapacité totale de travail (ITT). De manière générale, 38 % des victimes rapportent que le vol violent (ou la tentative) qu’elles ont subi ont entraîné des perturbations dans la vie quotidienne, notamment professionnelle. En matière de préjudice psychologique, sur la période 2011-2018, 42 % des victimes considèrent les répercussions de cette affaire « plutôt voire très importantes » et trois sur dix « peu importantes ».
Concernant le préjudice matériel, sur la période 2011-2018, 21 % des victimes d’un vol violent « abouti » (autrement dit hors tentatives) rapportent que la valeur des objets volés était inférieure à 100 €. Pour 30 % des victimes, le préjudice s’échelonne de manière décroissante entre 100 € et moins de 500 €. Pour près d’un tiers des victimes (26 %), le préjudice est compris entre 500 € et 1 000 €. Enfin pour près d’une victime sur dix le vol atteint voire dépasse les 1 000 €. Parmi les objets le plus fréquemment volés dans les vols violents figurent le téléphone portable (cité par 45 % des victimes en moyenne.

entre 2011 et 2018), de l’argent liquide (29 %), des chèques ou cartes bancaires (17 %), des papiers d’identité, carte grise ou autres documents administratifs (16 %), un sac, bagage, portefeuille ou porte-monnaie (14 %), des bijoux (13 %), pour ne mentionner que les objets cités par plus de 10 % des victimes.
Selon que les victimes ont effectivement été volées ou non, le comportement de signalement à la police ou à la gendarmerie est radicalement différent. Ainsi, en moyenne entre 2011 et 2018, 63 % des victimes de vol avec violences physiques ou menaces ont déposé plainte dans un commissariat ou une gendarmerie. À l’inverse, l’écrasante majorité des victimes d’une tentative de vol (85 % en moyenne entre 2011 et 2018) déclarent n’avoir fait aucune démarche (plainte, main courante) auprès d’un commissariat ou d'une gendarmerie. La gravité des violences subies influe également sur le dépôt de plainte mais moins que le caractère « abouti » ou tenté du vol.